Jean-François Fillion y va de sa méthode pour régler la grève étudiante:
« Sacrament, c’est quoi qu’on attend pour les frapper, esti, st’assez là
fesse! »
Et c’est suivi d’un discours sexiste:
« ça prend pas des filles là, crisse. Pas besoin de fille, là. Le premier ministre st’un gars, là. Le ministre de la sécurité publique, st’un gars, c’est Dutil. Le maire de Montréal, c’est Tremblay. Le chef de police que j’ai vu, je l’ai vu à Tout le monde en parle, st’un gars. Pas besoin de mettre quatre filles!
Un gars…
Quatre filles, quatre gars, c’est tout le temps d’même pour la télé c’est tu fatigant ça? Hey là, faut pas oublier de mettre quatre filles. Tabarnac s’tannant. »
Pour enchaîner:
« s’il y a manifestation, vous allez être battus »
Radio-pirate: qu’est-ce qu’on attend pour les frapper (00:07:07) ? 2012, Jean-François Fillion et ses collaborateurs
Fillion incite à la violence contre les étudiants. C’est suivi d’un discours sexiste.
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La journaliste Francine Pelletier écrit la chose suivante:
Il fallait bien sûr s’attendre à ce que le manifeste de LA CLASSE fasse jaser. Bien qu’à mille lieues du brûlot, le simple fait d’appeler ça un « manifeste » semble raviver chez plusieurs des souvenirs… explosifs? Personne n’a encore évoqué le FLQ, à ce que je sache, mais des images de bombes doivent bien trotter dans la tête de certains.
Le manifeste qui fait grincer des dents
Personne, sauf la radio-poubelle. Sylvain Bouchard a fait le rapprochement, à plusieurs reprises, entre la crise d’octobre 1970 et la grève étudiante de 2012. Il va même jusqu’à dire que cette dernière est pire.
« Sylvain – Ce qu’on vit présentement, est plus inquiétant et dangereux que la crise d’octobre. (…) on est assis sur une bombe. (…) Alors, la loi des mesures de guerre malgré tout? Non. Là, tu suite? Pas sûr.
Josey – Donnons du pouvoir aux policiers!
Sylvain – Moi, ce que j’attends c’est un leader. J’attends un politicien qui me dise désormais, là, le party est fini. Là, on s’excuse, on a peut-être été tolérant un peu. On a voulu être bon joueur avec les étudiants. »
Pour poursuivre un peu plus tard…
« (…) du côté des directions, là, on va demander l’aide de la police. Mais parce que ça fait plusieurs fois que vous demandez l’aide de la police pis ça marche pas. Ça fait que rendu là, rendu là, ça va être l’armée. Là, vous allez dire : ça pas d’bon sens… mais là, ils se tasseront, y ont juste à se tasser! Si la police est pas capable ».
De quoi faire réfléchir ceux qui refusent de faire le lien entre la radio-poubelle et sa proximité idéologique avec l’autoritarisme fasciste.
93.3: La grève de 2012 pire qu’octobre 1970 (00:15:21) 14 mai 2012, « Bouchard en parle », avec Sylvain Bouchard et Josey Arsenault.
Sylvain Bouchard compare le conflit étudiant avec la crise d’octobre 1970. Sa conclusion: la grève de 2012 est pire. Il poursuit en disant « ce que j’attends, c’est un leader » en évoquant le recours à l’armée.
Normand Lester signe une chronique particulièrement malhonnête au sujet de la CLASSE, la comparant à diverses variantes de fascisme.
Le ton lyrique pépère, la prétention loufoque de représenter le peuple, l’appel à la démocratie directe, le rejet des partis politiques et des institutions parlementaires: tout cela rappelle la naissance du fascisme en Italie dans les années 1920. Mussolini et ses partisans, qui venaient du parti socialiste italien, chantaient, comme la CLASSE, «Nous sommes avenir», «Nous sommes le Peuple.»
Le manifeste de la CLASSE: Mussolini serait fier!
Une fois de plus, la droite qui prétend connaitre l’histoire, étale son indigence intellectuelle.
Il n’est pas le seul. Joseph Facal a imaginé un Québec dominé par le dictateur bolchévique Amir Khadir dans un article intitulé Le maître du monde.
La radio-poubelle n’est pas en reste. Le 14 mai, Martineau compare les piqueteurs de grève au Ku Klux Klan, en compagnie de Sylvain Bouchard, au 93.3. Dans le même souffle, ils évoquent un possible recours à l’armée.
Le plus étonnant, c’est que ces mêmes individus s’indignent lorsque la gauche fait des liens, douteux il est vrai, entre Charest et Hitler. Deux poids deux mesures.La différence est que la gauche le fait sur les réseaux sociaux ou dans la rue. Pas dans des médias diffusés à travers le Québec.
Par leur amour de l’autorité, leur capacité de trouver des boucs émissaires pour tous les problèmes imaginés ou réels, leur aptitude à minimiser des déclarations racistes, c’est bien plutôt cette droite-là qui démontre quotidiennement une complaisance coupable à l’égard du fascisme.
D’ailleurs, alors qu’ils répètent de temps à autre que « c’est correct de manifester », la radio-poubelle applaudit à chaque restriction de le faire. La loi 78 et les ajouts anti manifestations au règlement municipal sur « la paix et le bon ordre » ont tous deux été salués comme un grand progrès.
Plusieurs nouveaux extraits audio sont désormais en ligne. Toute la malhonnêteté, la mauvaise foi et la démagogie de la radio-poubelle sont bien représentées ici.
93.3 11 mai 2012
Le 93.3 suscite la peur en répétant que la grève étudiante c’est du terrorisme. Ils font le lien entre les associations étudiantes et le FLQ.
CHOI 10 mai 2012
Maurais minimise la gravité des propos fascistes proférés par des militaires sur Facebook (source sur fachowatch.com) et rappelle la mémoire de Duplessis positivement.
93.3 17 avril 2012
Bouchard commente le texte du fonctionnaire fasciste Bernard Guay. Celui-ci banalise ce qui est écrit dans son texte et dit, en somme, que « tout est beau sauf le bout sur les fascistes des années 20 et 30 ». Ce faisant, il amenuise la gravité de ce que préconise Bernard Guay, qui n’est ni plus ni moins qu’une prise de contrôle par les fascistes. Remarquez que Bouchard n’insiste pas trop sur le passage sur la radio-poubelle.